Parc et musée d’archéologie de Neuchâtel
Masque ou tête d’homme sculptée appartenant à une statuaire ? Ce visage à la fois énigmatique et lumineux, particulièrement expressif, a retenu l’attention du Laténium dont la dernière exposition présente le travail à la fois artistique, technique et scientifique du père Antoine Poidebard. Grâce à ses remarquables photographies aériennes prises au Proche et au Moyen-Orient dans les années 1920-1930, le savant français dévoile les vestiges d’un passé prestigieux dont est issu un nombre considérable de chefs-d’œuvre créés le long du Tigre et de l’Euphrate, berceau de l’humanité. L’œuvre prêtée par le Musée Barbier-Mueller à l’occasion de son 40e anniversaire, remontant au IIIe millénaire avant J.-C., symbolise les populations sumériennes qui ont marqué de leur empreinte la naissance des premières cités-États, prémices du monde moderne. L’objet pro-vient d’un site de la sphère d’influence de Mari, cité découverte en 1933 au mo-ment même où Antoine Poidebard documentait en images les sites de la région.
Denis Ramseyer, directeur adjoint du Laténium