Montrant la diversité formelle qu’adoptent les monnaies dans différentes cultures d’Afrique, d’Asie et d’Océanie, la nouvelle exposition du musée Barbier-Mueller présente non seulement des pièces façonnées pour remplir une fonction monétaire mais aussi des objets, qui, détournés de leur fonction première, deviennent des instruments d’échange. Fabriqués dans des matériaux considérés comme précieux tels que des métaux, des coquillages, du corail, des plumes, de l’ivoire et des perles, ces armes, outils, bijoux, textiles et boucliers, entre autres, sont utilisés dans le cadre de transactions commerciales. Ils revêtent en outre un caractère symbolique, socio-politique et religieux. Ils sont parfois cachés au regard et tenus comme « sacrés » pour réapparaître, avec ostentation, lors de grands évènements de la vie sociale. On les montre, on les exhibe, on se les passe. Ils changent de mains particulièrement lors des grandes étapes de la vie telles que les naissances, les rites de passage à la vie d’adulte, les mariages et les funérailles.
Rédigé par Anne Vanderstraete, le catalogue de cette exposition se compose d’une partie introductive abordant les formes et usages des monnaies et objets d’échange et d’un catalogue recensant et décrivant les pièces présentées.
En marge de cette exposition, une sélection des plus belles et importantes monnaies en or de l’histoire de France, issues de la collection de Stéphane Barbier-Mueller, est présentée dans une salle du musée. Le catalogue raisonné de cette collection intitulé Monnaies et médailles d’or de l’histoire de France – Le cabinet numismatique de Stéphane Barbier-Mueller, riche des contributions de plusieurs spécialistes, est également disponible à l’accueil du musée.