Objet de fascination pour les navigateurs d’abord, puis, dès l’aube du XXe siècle, pour les artistes et collectionneurs occidentaux séduits par l’expressivité de ses formes inventives, l’art du Gabon dévoile ses richesses et son niveau d’abstraction par l’entremise des œuvres rares et emblématiques de la collection Barbier-Mueller, exposées pour la première fois dans les salles du musée de la Vieille-Ville.
Outre les masques au visage expressif, souvent instruments de cohésion au sein de la communauté, l’exposition met à l’honneur la variété artistique des figures de reliquaires, objets sacrés indispensables à la commémoration des ancêtres de haut rang et à la garde de leurs reliques. Ainsi, les figures de bois stylisées parées de lamelles de métaux précieux côtoient des représentations plus réalistes dont le corps même devient parfois le réceptacle des ossements ancestraux.
La sélection d’armes et de bijoux témoigne quant à elle des prouesses des métallurgistes de cette région d’Afrique équatoriale où les métaux tels que le fer, le cuivre ou le laiton étaient extrêmement prisés.