Ce masque yupik de transformation était un outil du chaman. Principalement en bois blanchi grâce à des pigments, il est orné de plumes. Datant de la toute fin du XIXe siècle, il a été collecté dans la baie de Saint-Michel en Alaska. Il était imprégné de l’esprit du phoque, mammifère marin essentiel à la survie des Inuits et des peuples apparentés. On distingue d’ailleurs la tête de l’animal, sculptée dans la partie inférieure du masque, qui pourrait faire office de poignée.
Du fait de sa proximité stylistique avec d’autres créations du même Maître conservées dans des musées américains, ce masque peut sans doute être attribué au Maître de la boîte au phoque. Ses masques se composent d’un visage humain stylisé, en forme de boîte, avec des yeux ovales, largement ouverts. Comme ici, ils sont parfois décorés de trois pennes dotées d’une huppe à leur extrémité qui accentuent les gestes du danseur.
Dans le cadre de l’exposition « Arts lointains si proches dans le regard de Silvia Bächli » dont elle était la commissaire en 2018, Silvia Bächli a instauré un dialogue fécond entre le masque yupik et une gouache de sa main.
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