Genev’Africa, une rencontre avec Lolvé Tillmanns et Anne-Sophie Subilia

30 octobre 2020

Vendredi 30 octobre, 18h30

Dans le cadre de l’édition spéciale Salon du Livre de Genève 2020, le Salon En Ville, le musée Barbier-Mueller a le plaisir de recevoir la rencontre « Genève-Kinshasa : La correspondance ».

Conduite par Max Lobé, porteur du Projet Genev’Africa , cette rencontre recevra les romancières Lolvé Tillmanns et Anne-Sophie Subilia. 

Le projet GenevAfrica vise à créer des liens culturels et littéraires entre des écrivains suisses et des écrivains africains sur le continent. Pendant une année, de juin 2019 à juillet 2020, les auteurs congolais Ali Richard Mutu et Miss Bangala ont entretenu consécutivement avec Anne-Sophie Subillia et Lolvé Tillmanns, une correspondance via courriels. 

Cette rencontre sera également l’occasion de vernir « Genève-Kinshasa: La correspondance»,  éditée chez Bsn Press Éditions, avec une préface de Max Lobé.

Couverture de La Correspondance Genève-Kinshasa aux éditions BSN Press.

Une vidéo des participants congolais Miss M. Mbangala et Richard Ali Mutu sera projetée. 

Entrée libre, réservation obligatoire en cliquant ici ou par téléphone 022 312 02 72.

Places limitées.

Portraits des intervenant-e-s

Lolvé Tillmanns

Née à Morges en 1982, Lolvé Tillmanns grandit dans la campagne vaudoise. Jeune adulte, elle termine ses études à l’Université de Genève en tant que spécialiste du secteur énergétique et travaille dans ce domaine pendant cinq ans.  Elle présente sa démission pour se lancer tout entière dans la littérature en 2011. Deux ans plus tard, elle gagne la bourse littéraire de Genève et la chance d’écrire trois mois en Italie.

En 2014, elle publie son premier roman 33, rue des Grottes et suit avec son parrain Jean-François Duval, le programme Parrains&Poulains du Salon du livre et de la presse de Genève. Son second roman, Rosa, obtient le prix Ève en 2016 et cette même année, sa nouvelle policière, La Rencontre, également traduite en allemand, est proposée aux écoliers suisses. Une autre de ses nouvelles, La visite, remporte le premier prix de l’Aire et toujours en 2016, elle publie son troisième roman, Les fils. En 2017, elle gagne la bourse artistique de la Ville de Nyon et s’envole six mois en Argentine pour y écrire un roman turc. Son quatrième roman, Un amour parfait, paraît en avril 2018.

Photo © Nicolas de Cesare.

Anne-Sophie Subilia

Née à Lausanne en 1982, Anne-Sophie Subilia a étudié la littérature française et l’histoire à l’Université de Genève. Titulaire d’un diplôme d’enseignante de français langue étrangère, elle a séjourné à Berlin, Strasbourg et Montréal. Au Québec, elle a rejoint La Traversée – atelier de géopoétique. Elle est diplômée en création littéraire de la Haute École des arts de Berne. 

Révéler la profondeur de l’ordinaire constitue un pan important de sa recherche. Entre poésie et fiction, son travail d’écriture se fonde en grande partie sur une expérience physique et sensible de l’espace. Sa pratique d’écriture sur carnet, à la manière du croquis, s’ensuit d’un travail dans l’espacelangue, perméable à l’imaginaire. Son écriture se nourrit de marches, de voyages, de paysages et de lieux composites où viennent s’incarner des individus parfois désorientés.

Au bénéfice de plusieurs bourses (Leenaards 2015, Pro Helvetia 2017, bourse du Canton de Vaud 2017), elle a été auteure en résidence dans le Jura français au printemps 2019 pour se consacrer à l’écriture Neiges intérieures. Lors d’une résidence en Bretagne, elle travaille à un carnet poétique, composition de fragments et de dessins sur le travail des hommes et des femmes avec la mer, des scènes concrètes d’un quotidien en basse saison. 

Photo © Romain Guélat.

Max Lobé

Né à Douala en 1986, Max Lobé arrive en Suisse à l’âge de 18 ans, deux ans après l’obtention de son Bac. Après un Master en Politique et Administration publique à l’Institut des Hautes Études en Administration Publique de Lausanne, il s’établit à Genève où il se consacre entièrement à la littérature. En cinq ans, il a écrit 4 romans salués par la critique aussi bien en Suisse qu’à l’étranger, et plusieurs fois récompensés.

Max Lobé a été bercé dans la littérature et les contes négro-africains. Aussi admire-t-il Ahmadou Kourouma, Aminata Sow Fall, Mongo Beti, Birago Diop (Les contes d’Ahmadou Koumba), mais aussi Alain Mabanckou, Dany Laferrière ou encore Miguel Angel Asturias.

En 2009 le Prix de la Sorge (prix littéraire de l’Université de Lauranne) lui est remis pour sa nouvelle Le Baccalauréat. En 2011, il publie un récit, L’enfant du Miracle, aux éditions des Sauvages. En janvier 2013, c’est 39 Rue de Berne aux éditions Zoé. Un roman où il dépeint avec dextérité la vie des immigrés clandestins dans la fameuse rue de Berne de Genève. Malgré la délicatesse des thèmes abordés : traite des femmes, prostitution, deal de drogues, homosexualité noire, son écriture est empreinte de beaucoup d’humour et d’empathie. En 2014, 39 rue de Berne reçoit le Prix du Roman des Romands (le correspondant suisse du Goncourt des lycéens). La même année, il publie La Trinité Bantoue, roman unanimement salué par la critique aussi bien en Suisse, en France, en Belgique et même au Québec où il sera Invité d’Honneur au 37e Salon du livre de Montréal. Confidences est publié aux éditions Zoé reçoit le prix Kourouma 2017. Et en mars 2018, Max Lobe publie Loin de Douala : voyage initiatique qui nous fait découvrir le Cameroun, son pays d’origine, sous toutes ces facettes. 

Photo © Romain Guélat.