Ce type de pectoral en or marangga, en forme de double hache, était surtout arboré dans l’ouest de l’île de Sumba mais des familles nobles de l’est en comptaient aussi parmi les pièces de prestige du trésor familial transmises par héritage.
Le marangga fait partie des ornements qui incarnent l’essence du lignage. Le commerce lucratif des chevaux et des produits de cultures vivrières fournis par les raja locaux aux Hollandais permit à ces familles d’accumuler des bijoux en métal précieux ainsi que des biens importés tels que les poignards javanais, kriss, et les textiles indiens patola, parfois obtenus par l’intermédiaire des marchands de la Compagnie des Indes orientales en quête d’épices et de bois précieux.
Quantités de textiles et de parures en métal fin accompagnaient les dirigeants les plus fortunés dans leur dernière demeure, ce qui avait pour effet de stimuler les orfèvres.
Pour en savoir plus sur ce pectoral, téléchargez la notice de Susan Rodgers parue dans L’or des îles, Bijoux et ornements d’Indonésie, de Malaisie, et des Philippines dans les collections du musée Barbier-Mueller, Genève, 1991, p. 333.